Biographie
« Née en 1974, Priscille Deborah a, depuis l’enfance, consacré son temps libre à l’apprentissage et à la pratique de la peinture. Après des études de commerce, elle tente de concilier commerce et art en mettant ses compétences au service de la production cinématographique.
Les exigences du travail n’atténuent pas un sentiment de frustration réel. Son désir de peindre s’exacerbe, mais ne peut s’assouvir.
En 2007, après un accident grave, elle est capable enfin de prendre en charge son désir profond : peindre.
Depuis lors, elle a entrepris de consacrer sa vie à son art.
Sa technique est centrée sur le geste, l’énergie, l’expression ; le résultat compte moins que le moment rituel et magique de l’acte qui ouvre sur la profondeur de la démarche.
Depuis treize ans, elle déploie avec une énergie inlassable, un travail magistral qui la conduit à exposer en France et à l’étranger.
Son énergie vitale et son désir de communiquer aux autres sa passion pour l’art et son goût de la vie, l’ont amenée à développer une pratique de performance.
Pendant des concerts ou des spectacles, elle peint en direct, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives aux relations qu’un artiste entretient avec son public.
Inspirée par les grands maîtres contemporains de la peinture figurative, comme Bacon ou Rebeyrolles, Barcelo ou Leroy, elle trouve bien sûr dans les expressionnistes allemands, Nolde, Kirchner ou chez Munch une source intarissable d’inspiration mais elle aime aussi Joan Mitchell, Lydie Arickx, Solly Cissé, Michèle Destarac…. »
Jean-Louis Poitevin
C’est précisément en s’interrogeant sur le sens de son existence que Priscille Deborah a fini, après un long combat contre la dépression, par s ‘imposer en tant qu’artiste peintre qui était sa place depuis toujours.
Mais cet accomplissement ne s’est pas fait sans douleur.
Victime d’un handicap lourd qu’elle a complètement intégré, Priscille Deborah est une figure emblématique de la résilience. Elle se sent portée par la mission de réunir les individus, quelque soient leurs cicatrices, aussi bien dans ses toiles que dans ses rencontres avec les autres.
Elle a souhaité raconter son histoire dans un témoignage intitulé « La Peine d’être vécue » qui a été édité par les Arènes en 2015.
D’autre part, sur le plan du handicap, avec une extraordinaire force, Priscille tente de faire bouger les lignes, forgeant ainsi un nouveau sens à la diversité. Après avoir été opérée en novembre dernier, Priscille est en passe de devenir la première femme française à bénéficier d’une prothèse de bras bionique. Cette innovation technologique et médicale devrait permettre à Priscille de bénéficier d’une plus grande liberté et elle l’espère, pouvoir, entre autre, repeindre de sa main droite, même si des financements pour sa future prothèse restent encore à trouver.
Son site web ; www.priscilledeborah.com