Communiqué de presse du 16 Juillet 2018
Bruno Salgues à un long parcours dans le monde de l’édition. Il est directeur de collection chez Hermes Sciences devenu ISTE à Londres. Il dirigera cette année la réalisation d’une vingtaine d’ouvrages dans le domaine des sciences. Monique-Marie Ihry, cofondatrice de Cap de l’Étang Éditions, est poète, mais elle écrit également des romans. Il est donc logique que l’un des thèmes développés chez Cap de l’Étang Éditions soit la poésie. Une autre série d’ouvrages sera consacrée à la Littérature jeunesse avec des textes traduits en occitan et en espagnol. À paraître également une collection poétique bilingue espagnol-français. Les Éditions du Bout de la Rue ont une stratégie éditoriale très précise dans leur domaine. Un cahier des charges définit les personnages et quelques critères-clés. Les auteurs peuvent proposer des ouvrages − au maximum de deux − dans cette collection en respectant ces critères. C’est notamment le cas de la collection Detectivarium que dirige Joseph Ouatkine. Cette maison d’édition annonce qu’elle ne désire recevoir que des manuscrits destinés à cette collection.
Dans les grandes maisons d’édition, les dirigeants sont souvent issus d’un héritage familial. Notons qu’elles recrutent de moins en moins d’auteurs, pour ne pas dire aucun, reprenant la plupart du temps des auteurs plébiscités chez les « petites » maisons d’édition, les éditeurs indépendants ou sur des sites Internet comme Wattpad.
Les fondateurs de maisons d’édition sont souvent des lecteurs et lectrices de longue date, des amoureux et des collectionneurs de livres. C’est le cas de Monique-Marie Ihry et de Bruno Salgues qui viennent de transférer leur maison d’édition à Capestang ; elle porte désormais le nom de Cap de l’Étang Éditions. Les autres éditeurs qui seront à Capestang à l’occasion des Rencontres Culturelles de Capestang, comme ISTE, Le chant des Muses, Sydney Laurent ou Les éditions du Bout de la Rue sont assurément aussi de grands lecteurs.
Ces maisons d’édition pourraient se targuer d’un statut de « militant » aux yeux des autres professions du livre. Créer une maison d’édition indépendante est un acte quelque peu « politique » dans une période où le discours est à la fermeture des librairies indépendantes et à la réduction de la voilure des grands distributeurs. C’est pour cette raison que les éditeurs doivent avoir de l’ambition dans cet environnement hostile. L’ambition crée une dynamique et pousse à inclure de nouveaux auteurs. Les éditeurs définissent des lignes éditoriales afin de sélectionner des livres de qualité. Souvent aussi, ils défendent des valeurs, leurs contenus aux formes innovantes. C’est pour cela que l’édition indépendante est présentée comme un milieu plutôt orienté à gauche.
La publication d’un livre implique des frais importants pour une maison d’édition, il ne faut pas s’en cacher. Cap de l’Étang Éditions a décidé d’avoir une chaîne fortement électronique ; c’est exactement l’inverse pour les Éditions Le Chant des Muses lesquelles utilisent de vieux moyens d’impression pour mettre en avant la qualité des images et des formes associées au livre.
Pour ces éditeurs présents aux Rencontres Culturelles de Capestang, « c’est avant tout une histoire de confiance, de sincérité et de professionnalisme » comme le soulignent les Éditions Sydney Laurent, citation qui pourrait être reprise par les autres éditeurs. Les Editions Sydney Laurent ont mis en place un comité de lecture composé de 130 personnes recrutées dans les bibliothèques nationales, prêtes à lire et à commenter les manuscrits d’auteurs non publiés. Chez ISTE, Bruno Salgues s’intéresse quant à lui à la qualité scientifique des ouvrages. Basé à Salasc, Le Chant des Muses est un éditeur ouvert à des partenariats divers (formations, stages, interventions…) autour du dessin, du monde de l’édition, du livre et de l’estampe. Cap de l’étang Éditions fait de même avec les livres de poésie, en coopération avec la Place des Arts de Narbonne et des associations comme Mille-Poètes en Méditerranée.
Une autre façon de publier des œuvres littéraires consiste à intégrer des textes dans des animations. Le Coq et la Poule de Mer est une histoire écrite par Marc PELAT qui sera également présent aux Rencontres Culturelles de Capestang. Cette histoire écrite en français par l’auteur est traduite en trois autres langues : occitan, espagnol et anglais. Ce conte est un butaï ; le texte se présente sous la forme de plusieurs feuilles superposées avec une image sur une face et son texte au verso. L’ensemble est présenté dans un Kamishibaï, un petit théâtre en bois, un peu comme ceux de nos guignols. Il s’agit ici de l’histoire d’un coq désirant devenir un être de la mer, et de son amie, laquelle se rend compte qu’elle n’éprouve pas de l’amitié pour lui sinon de l’amour. Le conte ainsi présenté devient une histoire on ne peut plus magique. Le Centre de Littérature Orale collectionne ces formes d’expression, Cécile Boucharel Cayla, sa présidente, sera là pour les promouvoir.
Pour qu’un ouvrage se vende, il y a nécessairement une partie événementielle. L’éditeur va donc participer à des salons du livre, ou en organiser. C’est pour lui l’occasion de faire venir des auteurs des illustrateurs, ce qui est en l’occurrence l’objectif des Rencontres Culturelles de Capestang, un Festival d’Art et Lettres qui se déroulera cette année le 5 août 2018. L’éditeur doit aussi mettre en place des lancements, des rencontres en librairie, des expositions, … Il faut également organiser des rencontres avec les libraires. Les Éditions Le Chant des Muses présenteront cette année à Capestang le nouvel ouvrage du peintre Michel Dérosier et de l’auteur Rémy Boyer. Le Chant des Muses est un éditeur de livres dessinés (bandes dessinées, livres illustrés, livres-CD…). Cette maison édite aussi bien de jeunes artistes à l’œuvre innovante, tout comme d’autres connus parfois un peu oubliés. Il présente également des découvertes passionnantes en marge de l’édition de masse. Cap de l’Étang éditions sera présent le 24 juillet de 17 à 19 heures, aux côtés des vignerons et des producteurs de la Région sur le bord du Canal du Midi, devant la Maison Cantonnière de Capestang (Office du Tourisme) et le 5 août prochain aux Rencontres Culturelles de Capestang (Cour du Château).
Si vous êtes auteur, illustrateur ou artiste, l’association AMAVICA vous conseillera et vous mettra en relation avec le bon éditeur. Si les livres sont votre passion, n’oubliez pas les dates ci-dessus.
Pour ne savoir plus , mail : president@amavica.info